Posté le 30 décembre 2016 - par critiques2radis
Critiques cinéma (Archives): Magic in the Moonlight
Ça y est, le temps est enfin venu ou Woody Allen nous livre rituellement son long-métrage annuel. Même si le vieux bonhomme n’a plus rien à prouver, il n’en reste pas moins que l’on peut toujours s’attendre au pire (To Rome with Love) comme au meilleur (Blue Jasmine). C’est donc avec circonspection mais non sans enthousiasme que je suis allé me livrer corps et âme à sa nouvelle œuvre.
A son bord, le beau et talentueux Colin Firth, acteur pour le moins sacralisée par les femmes, jouant à son aise le rôle d’un magicien orgueilleux et empiriste au possible qui rencontre une belle et éblouissante jeune femme (Emma Stone) prédisposée aux dons de voyance. Décontenancé, il va tenter de démasquer la petite resquilleuse par tous les moyens sur fond d’année 20 le long de la côte d’Azur. Mais qu’en est-il du film ? Une photographie superbe, des acteurs géniaux, des décors magnifiques, de la musique classique, du jazz et hélas une histoire qui ne tient pas debout. Et c’est bien là que pêche son nouveau film, bien que très drôle (mélangeant les sarcasmes d’un Colin Firth méprisant et l’humour intellectuel si propre au réalisateur), l’histoire est par moment trop loufoque, rendant les personnages trop incohérents et faisant perdre de la crédibilité au film. Évidemment vu le personnage du magicien si improbable à la base, ce côté burlesque semble totalement assumé de la part de Woody Allen (d’autant qu’il s’agit d’une figure de style récurrente à sa filmographie). Le film traite aussi des différences de classe sociale, entre la jeune opportuniste fauchée en quête du moindre sou, profondément rayonnante et heureuse ; contre le vieux nanti solidement éduqué, rationnel, froid, richissime, en quête de la plus pure des vérités. Je me rends d’ailleurs compte que j’ai fallacieusement oublié de parler d’Emma Stone, petite nouvelle dans le beau royaume d’Hollywood, qui correspond parfaitement au rôle et pourrait définitivement asseoir sa réputation de star grâce à la notoriété d’un film de Woody Allen (comme le fut Scarlett Johansson en son temps).
Le film vaut tout de même la peine d’être vu, ne serait-ce que pour la prestation de Colin Firth et l’humour omniprésent et le style si propre au réalisateur.
Le Radis Noir masqué
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